40 ans d’une jeunesse brûlante

40 ans d’une jeunesse brûlante

par Théâtre Jean-Vilar -

Ils avaient tout juste 30 ans, dans les années 60, quand, à l'appel de Jean Collet, adjoint au Maire de Vitry, ils jetèrent les bases de la vie artistique de cette ville et de la nécessité de construire un théâtre : Michel Caserta, Jacques Lassalle avec Paul et Mady Tanguy, le scénographe Bernard Guillaumot qui les accompagna et dessina l'espace du Théâtre Jean-Vilar ouvert à l'automne 72.

Ils avaient 20 ans, les jeunes cheminots qui fabriquèrent « Vitry-sur-rail », et à peine plus les électriciens qui ont inventé avec nous « Energie(s)-sur-Scène » aux débuts des années 80, quand Lassalle montait A la renverse du jeune quinquagénaire Michel Vinaver. Art et monde du travail.
De l'opéra Beau soir en 1990 à la musique du ballet Danser, de peur en 2009 nous avons accompagné les pas du jeune compositeur Gérard Pesson, et des années 80 à cette saison-ci nous avons placé l'écriture volcanique d'André Benedetto juste après celle de Molière dans notre répertoire.
Enfin nous avons uni, dans les années 2000, la jeunesse de l'écriture chorégraphique de Kader Attou à celle de son public, l'inventive écriture de Suzanne Lebeau avec la fougue des professeurs des écoles, la nouveauté de l'écriture de Lia Rodrigues avec les peuples de la favela de Maré à Rio et des quartiers populaires de Vitry. Écritures et publics.
Lisez la saison qui s'annonce. Le livre de Damas et des prophéties de S. Wannous par Fida Mohissen qui nourrit nos liens avec les cultures méditerranéennes ; l'entrée de la Péniche-Opéra avec Hansel et Gretel avant un Woyzeck réécrit ; la production de Julien Bouffier, « témoin » de nos vies et de nos luttes ; les créations de « Toujours après minuit » et de Josef Nadj et ce trait que nous tirons avec Sons d'hiver entre les musiciens de combat à New-York ou Minneapolis et ces jeunes qui, sous le manteau, ici, tracent paroles de slam et de rap. Nous ouvrons là, comme autant de métaphores brûlantes des libertés à conquérir, de nouveaux territoires de l'art.
Gérard Astor, directeur du Théâtre Jean-Vilar

 

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